Alençon | Pas de prison pour le papa pédophile dont les crimes sont presque tous prescrits

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Pédocriminel En liberté

Demande de fellations, caresses et visionnage de films porno. Sursis pour le père de famille
Le 16 juin dernier, un homme a été jugé au tribunal d’Alençon (Orne) pour agression sexuelle sur sa fille, alors mineure.

Le 16 juin dernier, un sexagénaire, originaire du Perche, a comparu devant le tribunal d’Alençon (Orne).

Il était poursuivi pour agression sexuelle sur sa fille cadette, alors mineure. Les faits, les seuls non prescrits, se sont déroulés entre 2001 et 2005.

D’autres membres du cercle familial – sa fille aînée, sa femme, sa sœur, ses nièces – ont, en effet, aussi été un jour la victime de cet homme que l’avocate de la partie civile a qualifié de « prédateur » lors du procès en juin.

Jeudi 7 juillet, au tribunal d’Alençon, il a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 10 000 € de frais pour préjudice moral, matériel, et pour rembourser les frais d’avocats.

Tout à commencer, lorsque les deux sœurs révèlent à leur mère, en septembre 2019, les agissements de leur père durant leur enfance. Leur mère avouera, par la suite, qu’elle aussi a subi des violences physiques et sexuelles, avec des rapports non consentis.

Demande de fellation, caresses et visionnage de films pornographiques, le père de famille utilisait ses filles comme des « jouets », comme l’a souligné Me Danièle Chevrotin, avocate de la fille cadette, le 16 juin dernier.

Lors du procès, la fille cadette a témoigné du climat de peur qui régnait.

« J’avais peur quand j’entendais ses pas dans les escaliers. C’est horrible, mais j’étais presque contente lorsqu’il allait dans la chambre de ma sœur et pas la mienne », a-t-elle expliqué en sanglots lors du procès.

D’autres femmes de la famille ont également été victimes du sexagénaire.

Ce dernier n’hésitait pas à toucher les hanches et les fesses de l’une de ses nièces « comme s’il cherchait un melon au supermarché ».

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« C’était toujours furtif. On se croisait dans le couloir et il me touchait. Il me chatouillait et en profitait ».

Le sexagénaire a réfuté toutes ces accusations :

« Il y a une différence entre abuser d’un enfant et avoir de la tendresse […] Il peut y avoir de l’imagination de l’enfant, il faut faire attention à l’interprétation. »

Des propos sur lesquelles a rebondi l’avocate de la partie civile, Me Dannièle Chevrotin :

« Il s’était constitué un véritable harem avec sa femme, soumise, un sex-toy pour lui […] Ma cliente veut que ça ne recommence pas avec d’autres victimes ».

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