Auchel | À 34 ans, il a un bébé avec une fille de 14 ans

Lorsqu’elle frappe à sa porte et lui dit : « Je suis la mère de ton fils, ouvre-moi », il ne peut résister.

Il n’a pas la force de caractère pour refuser.

Par décision de justice, il lui est pourtant interdit d’entrer en contact avec son amie.

Les deux amants ont commencé une relation amoureuse en 2015, alors que la jeune Auchelloise n’avait qu’à peine 14 ans, lui avait 34 ans.

Lourdement condamné pour attouchements sexuels sur mineur de moins de 15 ans, le prévenu, Lensois, actuellement en détention, n’a pas respecté la décision de justice.

Mardi 31 décembre, le Lensois comparaissait devant le tribunal de Béthune.

Un enfant de neuf mois placé

Entre octobre et décembre 2016, il a accueilli sa jeune maîtresse à son domicile.

Il l’aime, elle aussi, « malgré que c’est une famille de cas soc’ », dira-t-elle lors de son audition.

À maintes reprises, les policiers ont retrouvé la fugueuse en compagnie du prévenu, chez lui.

Le procureur Michel signalera que l’intéressé avait conscience de recevoir une mineure en fugue, mais qu’il éprouve des difficultés à comprendre le sens de la loi.

Maître Daems, avocat du prévenu, explique que c’est elle l’investigatrice.

C’est « elle qui vient frapper à sa porte à plusieurs reprises ».

Il explique encore qu’il faut se poser la question de l’âge mental du mis en cause, placé sous curatelle.

Il finira sa plaidoirie en stigmatisant les parents de la jeune fille.

« Ils ne viennent même plus aux audiences, ils laissent partir leur fille, savent où elle se rend, ensuite réclament des dommages et intérêts »

Le prévenu, lors de l’audience correctionnelle du tribunal de Béthune de mardi 31 janvier, expliquera qu’il sait qu’elle a un nouvel ami, dans la même résidence.

« Je ne comprends pas pourquoi moi je suis là, et pas l’autre.

Elle est toujours mineure » dira-t-il.

Avant de conclure

« Tout ce qui m’importe maintenant c’est mon fils.

Je veux le reconnaître à ma sortie de prison ».

Âgé de neuf mois, l’enfant né de cette relation est placé en famille d’accueil.

Le prévenu a été condamné à trois mois d’emprisonnement ferme, à la révocation totale de son sursis à hauteur de cinq mois.

Il versera les sommes de 500 euros à la jeune victime et 1000 euros à ses parents au titre des dommages et intérêts.

Source:  L’avenir de l’Artois