Rouen | Un pédocriminel condamné à huit mois ferme pour prostitution de mineur

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Le tribunal prononce une peine de 12 mois de détention, dont 4 mois avec sursis.
20 années de réclusion criminelle pour celui qui violait régulièrement quatre enfants
À Rouen, une jeune fille de 16 ans se prostituait via internet. Les policiers la retrouvent dans un logement Airbnb et interpellent un homme qu’elle présente comme un ami. Il est condamné.

« Aujourd’hui monsieur nous vend une belle histoire d’amour, mais la réalité est bien plus sombre. Il a trouvé un moyen de subsistance sans trop se préoccuper du sort de cette jeune fille »,

réprouve Soizic Guillaume, procureur adjointe, à l’audience du tribunal correctionnel de Rouen, le 2 novembre. L’homme de 21 ans, efflanqué, tout de gris vêtu, les cheveux décolorés, est renvoyé pour proxénétisme d’une jeune fille de 16 ans du 6 au 27 octobre 2020 à Rouen, Dieppe et au Havre.

Après avoir constaté la présence d’une annonce concernant une mineure sur un site dédié à la prostitution, les forces de police remontent sa piste en se faisant passer pour un client. Ils trouvent la jeune fille, en sous-vêtements, dans un Airbnb de la rue du Renard, à Rouen.

 « Ça veut dire que vous allez me prendre mon argent et que j’ai travaillé pour rien ? », réagit alors la mineure en voyant les uniformes.

« Je l’ai fait par attachement »

Le prévenu est assis dans un coin sombre.

« C’est un ami. J’ai besoin de lui pour vendre mon corps, je ne peux pas louer de Airbnb ou payer le site sur lequel je mets les annonces. Il assurait aussi ma sécurité, mais ce n’est pas mon proxénète », explique la jeune fille aux enquêteurs.

« Quand elle m’a raconté qu’elle se prostituait, je lui ai dit qu’il ne fallait pas faire ça, je lui ai conseillé de reprendre ses études. J’ai même voulu aller parler avec sa famille », se justifie le prévenu à l’audience.

« Un soir, elle m’a dit qu’elle avait des sentiments pour moi. Avec ce qu’elle faisait, j’étais comme fou. Je ne savais pas quoi faire, j’ai décidé de l’aider. Ce que j’ai fait, je l’ai fait par attachement », poursuit-il.

« Je connaissais la définition de proxénète, mais c’était un peu flou. Je ne pensais jamais me retrouver ici. Elle ne me donnait pas d’argent », conclut l’homme.

« Cette jeune fille a assuré qu’il n’y avait aucune relation sentimentale entre vous. Vous profitiez des logements qu’elle louait avec l’argent qu’elle gagnait en vendant avec son corps. Vous dites que vous vouliez qu’elle arrête, mais en même temps vous faisiez tout pour lui permettre de continuer », contredit la présidente du tribunal.

« Le proxénétisme de mineurs s’appuie beaucoup désœuvrement, déshérence, pauvreté de ces jeunes filles », plaide l’avocat de la partie civile.

« Mon client n’a tiré aucun bénéfice de l’activité de son amie, il l’a seulement aidée, on ne peut pas appeler ça être un proxénète », répond l’avocat de la défense.

Le tribunal prononce une peine de 12 mois de détention, dont 4 mois avec sursis.

Source(s):

paris-normandie.fr

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