Melun | Le pédophile filmait la fillette handicapée

« Du fait de son léger handicap, un peu de gentillesse et elle vient tout de suite vers vous », explique l’animatrice spécialisée, à la barre de la cour d’assises de Melun, ce lundi.

LP/Olivier Boitet

La jeune fille de 11 ans et demi, au moment des faits, était une proie idéale pour Jean-Luc L. Ce menuisier, interpellé le 12 septembre 2014, comparaît jusqu’à mercredi pour viol et agressions sexuelles sur mineure de moins de 15 ans, détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique et exhibition sexuelle en récidive.

« Je plaide coupable et je reconnais les faits que je regrette », explique-t-il d’entrée, la voix brisée, les traits tirés, vêtu d’une chemise blanche et d’un pull gris.

Venue à la barre cet après-midi, la jeune fille raconte avec ses mots qu’elle le trouvait « toujours très gentil » et allait chez lui pour utiliser son ordinateur et boire du coca. Jean-Luc louait à la tante de la victime un deux-pièces au fond de son jardin, à Champagne-sur-Seine. Il a très vite sympathisé avec elle.

« Je n’ai pas su la repousser dans sa démarche affective, même si ce contact direct m’a gêné énormément. J’ai de l’affection pour elle », ose l’accusé. « On n’est pas dans le même registre », s’énerve la présidente.

Des vidéos pour assouvir ses pulsions

Déjà condamné pour détention d’images à caractère pédopornographique et exhibition sexuelle, son interpellation en 2014, après de nouvelles exhibitions dans sa voiture devant des collégiennes de Bois-le-Roi, va le faire passer du tribunal correctionnel à la cour d’assises. A son domicile, rempli de figurines de Pinocchio, les enquêteurs découvrent trois vidéos de rapports sexuels avec la fillette dans sa chambre.

« Sur l’une d’elles, on peut supposer qu’il a une relation sexuelle, détaille l’un des enquêteurs de la sûreté départementale. Il a reconnu l’avoir fait deux fois entre l’été 2013 et janvier 2014. » Ces vidéos ont ensuite été diffusée sur des sites à caractère pédopornographique.

Des vidéos pour assouvir ses pulsions, de plus en plus présentes, qui ont entraîné son divorce plusieurs années auparavant. Son ancienne femme avait déjà découvert des images pédopornographiques sur son ordinateur. Jean-Luc s’était aussi retrouvé nu dans la chambre de sa belle-fille.

Elle lui avait touché le sexe « inconsciemment », comme il l’a expliqué aux enquêteurs. Il encourt 20 ans de prison.

Source : leparisien.fr

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