Belgique | Sur Facebook, il contraint l’ado à l’autopénétration via webcam, coupable de viol sans contact physique avec la victime
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 30/09/2018
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Un homme a été reconnu coupable de viol pour avoir contraint une jeune fille à pratiquer l’autopénétration via une Webcam, sur Facebook.
La 54e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles a reconnu, mardi matin, un homme coupable de viol pour avoir contraint une jeune fille à pratiquer l’autopénétration via une Webcam, sur Facebook.
Il s’agit d’une première condamnation de ce type en Belgique, selon plusieurs magistrats et avocats pénalistes spécialisés dans les dossiers de mœurs.
Le tribunal a estimé que le prévenu était l’auteur d’attentats à la pudeur avec violence et menaces, d’incitation à la débauche, de diffusion d’images à caractère pédopornographique, de harcèlement et de viol. Il l’a condamné à une peine de 5 ans de prison avec sursis probatoire.
Le prévenu, un jeune homme de 25 ans, était poursuivi pour avoir séduit de jeunes filles, toutes mineures d’âge, sur le réseau social Facebook, entre 2011 et 2016. Via de faux profils, il contactait des adolescentes, certaines n’ayant que 13 ans et la plus âgée 16 ans, pour obtenir des faveurs sexuelles. Une dizaine de filles avaient ainsi accepté de lui envoyer des photos d’elles dénudées ou placées dans des positions suggestives.
Il menaçait de diffuser les images
Et, lorsqu’elles refusaient de continuer à lui en envoyer, il les menaçait de diffuser les images qu’il possédait déjà.
Il en avait également convaincu une de lui envoyer des images d’elle en train de pratiquer une autopénétration, ce que le tribunal a qualifié de viol dans le chef du prévenu, bien qu’il n’y ait pas eu contact physique entre lui et la victime.
«Même s’il n’y a eu aucun contact physique, c’est un viol», a déclaré le tribunal. «Il n’y avait pas de consentement et il a manipulé la jeune fille par un véritable chantage. Il l’a donc forcée à se pénétrer digitalement.»
Le prévenu avait été interpellé une première fois en 2015, à la suite d’une plainte déposée par l’une des jeunes victimes et sa maman. Après sa relaxe, il avait néanmoins encore poursuivi ses activités délictueuses pendant près d’un an, alors que l’enquête était toujours en cours.
Lors des débats, le parquet avait attiré l’attention du tribunal sur le «fléau du harcèlement, notamment sexuel, sur les réseaux sociaux», dont les victimes sont principalement des adolescents. Il avait également insisté sur les «conséquences graves d’un usage non maîtrisé d’Internet et de ces réseaux» tels que Facebook.
La seule jeune fille constituée partie civile au procès avait déclaré s’être fait insulter à l’école pendant un an et avoir perdu tous ses amis, après que le prévenu avait diffusé les photos qu’elle lui avait envoyées.
Source : lavenir.net
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