Raismes | Accusé de viols sur mineurs, il tente de se suicider peu avant le procès

Journée très éprouvante, ce mercredi, pour ces cinq familles de Raismes et Maubeuge. L’accusé qui devait répondre d’agressions sexuelles et de viols sur leurs enfants a tenté de se suicider peu avant le procès à la cour d’assises du Nord. Avant de refuser d’y mettre les pieds.

Il est près de 13 h 30 ce mercredi. Le procès d’Alain Duée, qui doit répondre de viols et d’agressions sexuelles sur cinq enfants durant l’été 2014, devrait commencer dans quelques minutes.

Mais le box des accusés est vide. Il le restera. Très vite, l’explication tombe. L’accusé, qui est incarcéré depuis l’automne 2014, a tenté de mettre fin ses jours en absorbant des médicaments durant la nuit de lundi à mardi.

L’audience est rapidement suspendue. Deux experts doivent se rendre au centre hospitalier pour examiner l’accusé, afin de voir si son état physique et psychiatrique est compatible avec un procès. L’avis des experts tombe quelques heures plus tard : l’accusé peut être jugé.

Des policiers partent alors le chercher. Mais ils reviennent bredouilles : l’accusé refuse de comparaître. Il est 18 heures, la cour doit à présent envoyer un huissier au centre hospitalier afin qu’il acte le refus de l’accusé.

« Notre fils doit être entendu ce jeudi. Cela fait plusieurs jours qu’on a commencé à le préparer au procès avec notre avocat. »

Venue de Raismes, l’une des familles finit par perdre patience. Elle s’apprête à rentrer chez elle.

«  J’espère que le procès va quand même bien se dérouler, confie le papa de l’une des victimes qui a croisé la route de l’accusé, il y a trois ans, près d’un étang où il était parti pêcher avec un ami. Ça commence à être saoulant ! Notre fils doit être entendu [ce jeudi]. Cela fait plusieurs jours qu’on a commencé à le préparer au procès, avec notre avocat. Les enfants sont traumatisés !  »

Faux policier, puis faux garde-pêche

Il est à présent 19 h 20. Le procès démarre. Sans accusé donc. Dans le quartier des Provinces-françaises, à Maubeuge,

«  il se faisait passer pour un policier. Si les enfants ne faisaient pas ce qu’il voulait, il leur disait de se déshabiller, témoignait, à l’époque, la maman de l’une des victimes maubeugeoises. C’est un copain de mon fils qui en a d’abord parlé à ses parents. Mon fils ne m’avait rien dit. Puis ils sont venus me voir. J’étais sous le choc !  »

À Raismes, l’accusé se serait fait passer pour un garde-pêche auprès de deux enfants. Quelques semaines plus tard, les proches des deux enfants parviennent à localiser Alain Duée.

Caché dans la niche d’un pont à Escautpont. Il sera ensuite hospitalisé, avec des côtes cassées, avant d’être mis en examen pour les faits dont il doit répondre à présent.

Source : lavoixdunord.fr