Canada | Ils utilisaient leur fillette comme jouet sexuel

Saint-Hyacinthe | Une femme et un homme de Belœil reconnus coupables d’avoir utilisé leur fille comme jouet sexuel pendant quatre ans ont été condamnés à cinq et sept ans de prison.

L’homme de 39 ans et la femme de 32 ans, qui ont eu trois enfants ensemble, ont agressé sexuellement et fait vivre un véritable enfer à leur fille jusqu’au moment où la Direction de la protection de la jeunesse leur a retiré l’enfant.

Ils ont été reconnus coupables en août au terme d’un procès.

Les accusés n’ont jamais exprimé ni remords ni regret et ont toujours nié les faits reprochés.

«Le père se gratifiait à travers la douleur de sa propre fille» a raconté le juge Gilles Charpentier.

Pendant quatre ans

Vendredi, le juge Gilles Charpentier a mentionné qu’il était impossible de savoir le nombre d’agressions survenues puisque la victime était âgée d’un an à quatre ans lors des événements.

Il a également qualifié les parents de prédateurs.

Au cours du procès, il a été démontré que la jeune victime avait vécu un véritable calvaire dans l’unique but d’assouvir les besoins sexuels de ses parents pervers.

Une fois rendue dans sa famille d’accueil, la jeune victime tenait des propos inappropriés à tendance sexuelle, ce qui a mis la puce à l’oreille des personnes qui s’en occupaient et a mené aux accusations envers le couple.

«Maman pince ma minoune, crache sur ma minoune. Maman est fâchée et donne des coups de pieds. Moi je dis à maman, va dans ta chambre réfléchir, moi je vais aller regarder des minounes à l’ordinateur»,

est un exemple de phrases dites par l’enfant qu’il est possible de lire dans le jugement rendu en août dernier.

Santé

La femme qui a agressé sa fille pendant quatre ans est enceinte de presque huit mois. Elle a demandé à la cour vendredi de remettre sa sentence après son accouchement par césarienne prévu le 8 mars.

Le juge a cependant refusé et la dame a pris le chemin du pénitencier pour les cinq prochaines années. Elle n’avait aucun antécédent judiciaire.

Peine

L’homme a quant à lui obtenu une peine d’incarcération de sept ans moins les 10 mois de détention préventive. Il a reçu une sentence plus grave en raison de ses antécédents judiciaires d’inceste.

Source : Journal de Montréal