Saint-Médard-en-Jalles | Un quinquagénaire condamné à 15 ans de prison pour des viols incestueux

L’homme a été reconnu coupable de viols et agressions sexuelles sur ses enfants et neveux.

suire-thierry

L’homme de 51 ans, jugé depuis lundi pour des viols et agressions sexuelles incestueux sur ses enfants, neveux et nièces, a été condamné jeudi par la cour d’assises de la Gironde à quinze ans de réclusion criminelle et sept ans de suivi sociojudiciaire.

Une peine conforme aux réquisitions de l’avocat général, Éric Seguin. Ce quinquagénaire, dont la loi impose de préserver l’anonymat car plusieurs de ses victimes, mineures au moment des faits, portent le même nom que lui, s’est livré à des actes sexuels sur les mineurs, garçons et filles, de son entourage proche, jeune sœur, enfants, neveux et nièces, filles de sa nouvelle compagne, pendant plusieurs décennies.

Durant l’enquête, initiée en 2011, lorsque sa sœur a informé les gendarmes de Saint-Médard-en-Jalles de ses agissements, 12 victimes ont été identifiées. Mais pour la plupart, il était trop tard pour déposer plainte.

Les faits, qui remontaient au début des années 80, étaient prescrits.

Profond malaise

La cour, présidée par Christian Lauqué, les jurés, le public présent à l’audience, tout le monde a ressenti un profond malaise au fil de l’énoncé des faits, que l’homme a reconnu dans une grande partie. Lui-même s’est effondré en larmes à deux reprises, sans convaincre le ministère public ni les jurés qu’il a pris conscience de la gravité de ses actes.

Ils ont inspiré incrédulité, horreur et dégoût, comme l’ont soulignées Me Sophie Benayoun, Me Valérie Pellenc et Me Julie L’Hospital, les trois avocates représentant les parties civiles. La douleur perceptible des victimes, aujourd’hui adultes, qui se sont succédé à la barre, a pesé lourd à l’heure du verdict. Comme la multiplicité et la durée des faits, qui tous se sont déroulés dans le cadre familial.

Considéré comme un parent gentil et proche, qui suscitait l’admiration, il a utilisé son ascendant pour soumettre ses victimes sans user de violence. Lorsque l’une après l’autre, elles ont pris conscience de ce qu’il leur faisait subir, il cessait ses agressions, pour se porter sur un autre enfant.

Les victimes ont mis très longtemps avant de parler. Finalement, une procédure a pu être lancée en 2011 et a trouvé son issue avec le renvoi du père pédophile et incestueux devant la cour d’assises. Depuis, il se fait soigner et n’a, semble-t-il, plus commis de tels actes. Ce qu’a souligné son avocat, Me Tristram Heliot.

Mais pour la cour et les jurés, cela ne suffit pas à atténuer tout ce qui s’était produit avant.

Source : http://www.sudouest.fr/

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