La convention des droits de l’enfant

Catégories :

Mots clés :

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE, aussi appelée « Convention relative aux droits de l’enfant ») est un traité international adopté par l’ONU en 1989 dans le but de reconnaître et protéger les droits spécifiques des enfants. Elle constitue l’aboutissement d’un long processus international engagé en 1923 par l’Union internationale de secours aux enfants, qui adopte la déclaration de Genève ensuite adoptée en 1924 par la Société des Nations. C’est en 1959, 11 ans après l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’Homme, que l’Assemblée générale des Nations-Unies adopte la première déclaration des droits de l’enfant, qui donnera lieu, 30 ans plus tard en 1989, au texte actuel rédigé à l’initiative de la Pologne dès 1978 sur le fondement des idées du pédiatre polonais, le Dr. Janusz Korczak.

Seuls trois pays au monde n’ont pas ratifié la convention des droits de l’enfant:  États-Unis, Somalie et Soudan du Sud[divider][space height=”20″]
Convention des droits de l’enfant (version simplifiée)

Préambule

La Convention définit l’enfance comme une période distincte de l’âge adulte : les enfants, en raison de leur vulnérabilité, ont besoin d’une attention et d’une protection particulières.

La Convention proclame le rôle de la famille dans la vie des enfants : les parents sont les premiers responsables en matière de soins, de protection et de conseils à donner aux enfants. L’État leur accorde une aide appropriée pour remplir cette responsabilité.

La Convention déclare que les enfants sont les détenteurs de leurs propres droits : les enfants ne sont pas la propriété de leurs parents. Ils sont des êtres humains à part entière capables de prendre en main leur propre développement.

La Convention déclare qu’aucun enfant n’est plus important qu’un autre : les droits sont les mêmes pour tous les enfants, quels que soient leur sexe, leur pays, leur langue, leur religion, leur origine ethnique, leur culture, leur situation de fortune ou toute autre situation. C’est ce qu’on appelle le principe de non- discrimination.

La Convention attache la même importance à tous les droits des enfants : il n’y a pas de droit moins important qu’un autre.
1. Les enfants sont des êtres humains de moins de 18 ans (sauf si la loi d’un pays accorde la majorité plus tôt).

2. Tout enfant a un droit inhérent à la vie. Pour grandir et s’épanouir, les enfants ont le droit d’être nourris, soignés et aimés. Les parents ou d’autres personnes responsables des enfants doivent assurer leur protection et les soins nécessaires. L’État a l’obligation d’assurer la survie et le développement de tous les enfants.

3. Tout enfant a le droit d’avoir un nom et une nationalité. Dès la naissance, on doit donner un nom et un prénom aux enfants pour qu’ils puissent ensuite être soignés, vaccinés, aller à l’école, travailler, voter, voyager, avoir un passeport, etc. Le passeport indique et prouve la nationalité d’une personne. Il est important que tout enfant la connaisse pour savoir de quel pays il provient. Le pays a le devoir de protéger les enfants et les enfants ont le devoir de respecter les lois de leur pays (et des autres pays).

4. Tout enfant a le droit de vivre avec sa famille. Les enfants ont le droit de vivre avec leurs parents en premier lieu, sauf si cela est jugé incompatible avec leur intérêt supérieur. Les enfants ont aussi le droit de maintenir des contacts avec leurs deux parents, même s’ils sont séparés de l’un d’eux ou des deux. De plus, l’État a le de voir de protéger tout enfant contre les enlèvements à l’étranger et l’adoption illégale.

5. Tout enfant a le droit d’avoir une opinion et de s’exprimer librement. Les enfants ont le droit de s’exprimer et d’être écoutés dans leur famille, à l’école, dans des associations, mais aussi dans des procédures judiciaires qui les concernent directement. Par exemple, dans le cas du divorce des parents, les enfants peuvent demander d’être entendus par le juge.

6. Tout enfant a le droit d’être respecté dans sa vie privée. Les enfants ont le droit d’être protégés contre toute intrusion dans leur vie privée, leur domicile et leur correspondance. Ils ont aussi le droit d’être protégés contre toute atteinte à leur honneur et à leur dignité.

7. Tout enfant a le droit d’accéder à une information adéquate. Les enfants ont le droit d’accéder à une information diversifiée qui vise à leur développement social, culturel, spirituel et moral. Les adultes ont le devoir de les protéger contre toute information nuisible.

8. Tout enfant a le droit d’être protégé de la violence et de la négligence. Les enfants ont le droit d’être protégés contre toutes les formes de mauvais traitements (violence, brutalités physiques et mentales, exploitation sexuelle, abandon ou négligence) de la part de leurs parents ou de toute autre personne.

9. Tout enfant a le droit d’être en santé et de bénéficier de soins médicaux. Les enfants ont le droit de grandir en santé et de recevoir des soins spécifiques comme les vaccins qui les protègent des maladies infantiles. Ils ont droit à la sécurité sociale. Les enfants handicapés ont le droit de bénéficier de soins particuliers ainsi que d’une éducation adaptée pour leur permettre de vivre leur enfance dans la dignité.

10. Tout enfant a le droit à un niveau de vie suffisant. Les enfants ont le droit de vivre dans un environnement favorable à leur développement physique, mental, spirituel et social. Les parents sont les premiers responsables d’assurer un niveau de vie adéquat à leurs enfants. L’État doit veiller à ce que cette responsabilité puisse être assumée et qu’elle le soit dans les faits.

11. Tout enfant a le droit d’aller à l’école. L’école primaire doit être accessible et gratuite pour tous les enfants, riches ou pauvres, filles ou garçons. La discipline scolaire doit respecter les droits et la dignité des enfants. L’éducation prépare les enfants à une vie adulte active et les aide à se prendre en charge : quand on sait lire, écrire et compter, on peut apprendre un métier, s’informer et comprendre la société dans laquelle on vit.

12. Tout enfant a le droit au repos, au jeu et aux loisirs. Jouer, rêver et rire sont indispensables au développement des enfants. Les priver de ces droits, c’est ni plus ni moins les priver de leur enfance. Les enfants ont aussi le droit de participer à la vie culturelle et artistique.

13. Tout enfant a le droit d’être protégé de l’exploitation et de la traite. Les enfants ont le droit d’être protégés contre le travail qui nuirait à leur santé, à leur développement et à leur éducation. L’État a le devoir de réglementer les conditions d’emploi des jeunes personnes et de les faire respecter. Les enfants ont aussi le droit d’être protégés contre l’exploitation sexuelle, la traite et le trafic d’enfants.

14. Tout enfant a le droit d’être protégé des conflits armés. Personne n’a le droit de faire d’un enfant un petit soldat, qu’il soit une fille ou un garçon. Les enfants ont le droit de vivre en paix et en sécurité. Tout adulte a le devoir de protéger les enfants.

A télécharger:
Version intégrale de la Convention des droits de l’enfant de 1989
[gview file=”http://wanted-pedo.com/bis/wp-content/uploads/2015/01/Convention_Droit_Enfant_1989.pdf”]

Déclaration de Genève de 1923
[gview file=”http://wanted-pedo.com/bis/wp-content/uploads/2015/01/Declaration_de_Geneve_droit_enfant_1923.pdf”]

Déclaration des droits de l’enfant de 1959
[gview file=”http://wanted-pedo.com/bis/wp-content/uploads/2015/01/Declaration_droit_enfant_1959.pdf”]

Source(s):