Paris | Quatre hommes soupçonnés d’avoir violé et prostitué une ado déclarée en fugue

Nouvelle affaire de « proxénétisme de cité » dans le XIIe arrondissement de Paris.

Quatre hommes, âgés de 18 à 21 ans, ont été interpellés rue du Docteur-Goujon durant la nuit de jeudi à vendredi, à l’occasion d’une intervention pour un cambriolage.

Le quatuor, actuellement en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire parisienne, est soupçonné d’avoir exploité sexuellement une adolescente en fugue.

Il est 21h40 quand un riverain appelle la police après avoir surpris ce qu’il croit être des cambrioleurs encagoulés et avoir aperçu une femme qui semblait apeurée sur un balcon.

Les policiers arrivent rapidement sur place et montent au sixième étage.

Ils constatent que la porte est intacte et toquent sur le battant pour en avoir le cœur net.

Deux jeunes hommes leur ouvrent et expliquent qu’ils ont loué cet appartement pour quatre jours.

Les fonctionnaires entrent et inspectent les lieux.

Dans une chambre, leur attention est attirée par une très jeune femme qui semble terrifiée.

Elle leur explique que, depuis un mois, elle est aux mains de ces hommes qui l’auraient forcée à se prostituer.

Plusieurs hématomes et contusions

« Elle désigne ces deux garçons comme des membres d’une équipe de proxénètes qui la séquestrerait, la frapperait et lui volerait son argent quotidiennement », indique une source proche de l’affaire.

Les deux hommes sont interpellés.

Un peu plus tard, une autre femme, plus âgée, arrive sur les lieux en voiture conduite par un chauffeur.

Interrogée par les policiers, cette dernière leur confirme qu’elle se prostitue dans cet appartement, sans contrainte, avant d’être emmenée dans les locaux de la police pour être interrogée.

Un rapide coup d’œil à la jeune victime permet aux premiers intervenants d’apercevoir plusieurs hématomes, ainsi que des contusions au niveau de son dos et de ses bras.

Elle n’a toutefois pas jugé nécessaire d’être conduite à l’hôpital par les pompiers.

Cette adolescente en fugue était recherchée par les autorités depuis le 23 décembre 2024.

Elle confirme, qu’un peu plus tôt dans la soirée, plusieurs inconnus cagoulés sont venus taper à la porte.

Elle s’était réfugiée sur le balcon et ses deux gardiens n’avaient pas ouvert.

S’agissait-il d’un groupe de voleurs qui braquent les professionnelles du sexe dans l’espoir qu’elles ne portent pas plainte ?

D’une invention ?

Ou encore d’autre chose ?

Il est encore trop tôt pour le dire, car les zones d’ombre de cette histoire n’ont pas encore été éclaircies.

Garde à vue à la brigade de protection des mineurs

Les agents placent le logement sous surveillance jusqu’à l’arrivée des enquêteurs de la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire.

Durant cette observation, deux personnes se sont présentées au niveau du logement.

Elles ont été arrêtées et placées en garde à vue.

Les enquêteurs vont entendre la victime, ainsi que les témoins et les quatre auteurs présumés pour se faire une idée plus précise de la situation et des rôles de chacun.

La téléphonie et les images de vidéosurveillance de la ville leur permettront peut-être d’évaluer la situation à l’aune d’éléments objectifs.

Le parquet des mineurs dispose de quarante-huit heures pour se prononcer sur la suite qu’il entend donner à cette affaire.