Bayonne | Un homme condamné pour avoir agressé sexuellement sa fille mineure pendant huit ans

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Ce monstre ne fera surement pas de prison car sa peine est aménageable
Il a agressé sexuellement sa propre fille mineure pendant plusieurs années. Un homme de 51 ans a été condamné à trois ans de prison, dont une année ferme, ce mardi par le tribunal judiciaire de Bayonne. Aujourd’hui majeure, la victime a changé de patronyme.

Lunettes, bouc et queue de cheval, Stéphane, 51 ans, pleure et tremble de tout son long corps à la barre du tribunal judiciaire de Bayonne ce mardi.

Il est jugé pour des agressions sexuelles commises sur sa propre fille, dans le département du Val-De-Marne où il résidait, avant de venir s’installer à Bayonne.

Des faits commis entre 2002 et 2010 qu’il reconnaît, mais qu’il a bien du mal à expliquer devant ses juges.

La victime a été agressée entre l’âge de trois ans et de onze ans.

Ancien chauffeur de bus à la RATP, aujourd’hui au chômage, Stéphane est enfant, violé, abandonné, passé de nourrice en nourrice, alcoolique et drogué, qui se réfugie dans les films pornographiques et “qui se dégoûte lui-même”, précise son avocate Me Carole Bonnecaze-Debat.

Agressions dès l’âge de trois ans

La présidente du tribunal de Bayonne raconte, dans une ambiance de cathédrale, les agressions sexuelles commises sur la victime dès l’âge de trois ans.

Mélanie Mistral décrit notamment des pénétrations digitales pratiquées par le prévenu dans le lit de sa fille dont il avait la garde pendant les vacances, et certains week-ends après la séparation d’avec son épouse.

“Océane faisait semblant de dormir”.

“C’est comme ça que l’on joue avec papa”, dira-t-elle un jour lors d’une hospitalisation.

Assise sur le banc des victimes, Océane, qui a changé de nom de famille pour prendre celui de sa maman, écoute et ne dit mot.

Trois ans de prison dont une année de ferme

C’est en mai 2021 que la fille du prévenu va tout raconter à sa mère.

Cette dernière va porter plainte auprès de la gendarmerie.

La justice va alors mener une longue enquête, d’abord pour viol, puis finalement pour agression sexuelle sur mineur.

Ce mardi, devant le tribunal, Stéphane parle de “sa honte”.

Un méaculpa bien tardif pour Océane, aujourd’hui âgée de 25 ans, “Il peut garder sa culpabilité et son pardon”, réplique la victime amenée à s’exprimer devant le tribunal.

Dix-huit mois de prison avec sursis sont requis par le procureur de la République Jean-Claude Belot.

Le tribunal est allé bien au-delà en condamnant Stéphane à trois ans de prison, dont un an ferme, “compte tenu de la gravité et de la longueur des faits”, a expliqué la juge présidente Mélanie Mistral.

L’année de prison ferme peut être aménagée.

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