Coutances | Du sursis pour deux pédocriminels

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La justice dans toute sa splendeur
Le 13 novembre 2024, le tribunal de Coutances (Manche) a condamné un homme et une femme pour des envois de photos pornographiques d’enfants, accompagnées de textes explicites.

Un contribuable de Saint-Lô (Manche) a reçu, en mars 2019, un courriel contenant une photo pornographique avec des enfants.

Ce courriel provenait de la boîte professionnelle d’un contrôleur des impôts, en poste à Saint-Lô.

Son signalement a déclenché une enquête et le dossier a été confié à un juge d’instruction.

Un homme de 63 ans et une femme de 50 ans ont été jugés par le tribunal de Coutances le 13 novembre 2024.

« Une surenchère virtuelle »

Ils ont été collègues et amants dans le Nord.

L’homme a demandé une mutation à Saint-Lô en 2013, et a continué cette relation en envoyant à la femme des photos pornographiques d’enfants, accompagnées de textes particulièrement explicites sur ce qu’il imaginait en les regardant.

Il se procurait ces images en faisant des recherches qui ne laissent pas de doute sur ses intentions.

Elle répondait par des commentaires, et elle a envoyé deux photos.

À la barre, il explique : « C’était une surenchère virtuelle entre nous. »

Il assure qu’il ne fera « jamais de mal » à un enfant.

« C’était une façon de maintenir notre relation »

Elle est restée à Tourcoing (Nord) et raconte avoir « très mal vécu » qu’il quitte le Nord, sans lui en avoir parlé.

« C’était une façon de maintenir notre relation. »

Tous les deux disent avoir pris conscience du mal fait aux enfants pour produire ces images lorsqu’ils ont été arrêtés, placés en garde à vue, puis interrogés par le juge d’instruction.

L’homme reconnaît les faits, mais son principal souci est constitué des conséquences pour sa situation personnelle.

Quand sa direction a été informée de ses agissements, il a fait l’objet d’une suspension avant sa mise en retraite en avril 2021.

Il considère la sanction économique injuste.

De la prison avec sursis

Le tribunal l’a condamné à une peine de 12 mois de prison avec sursis.

Il va être inscrit au fichier des délinquants sexuels.

La femme, considérée sous emprise affective par le psychologue, et qui continue des soins psychologiques, écope d’une peine de 6 mois de prison avec sursis.

Ils devront l’un et l’autre payer une amende de 3 500 euros et ont l’interdiction d’exercer une activité avec des mineurs.

Enfin, le tribunal a rejeté la demande de non-inscription au casier judiciaire de la femme, toujours inspectrice des impôts.

A l’énoncé du jugement, l’homme, ainsi que son épouse, ont vivement contesté la confiscation des ordinateurs et téléphones saisis.

Le procureur de la République a dû leur donner l’ordre de se taire et de quitter la salle.

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