Chauny | Un trentenaire en sursis pour agression incestueuse

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“Je suis devenu un monstre”
Un trentenaire de Chauny, était convoqué devant le tribunal judiciaire de Laon, ce jeudi 5 septembre, pour agression sexuelle incestueuse sur sa belle-fille. Reconnu responsable, il a été condamné à un an de prison intégralement assorti d’un sursis simple.

L’’histoire qui se raconte devant la barre du tribunal judiciaire ce jeudi est bien triste.

C’est celle d’une famille brisée, d’une femme qui dit à sa fille « je te crois » et d’un homme qui se considère « comme un monstre ».

Cela fait 12 ans que le pré­venu, originaire du Chaunois est en couple avec une femme.

Ensemble, ils ont eu deux enfants, deux garçons.

Elle, avait déjà une fille qu’il a par conséquent vu grandir.

Âgée d’une quinzaine d’années aujourd’hui, elle considère cet homme comme son père.

Seulement, au mois de mars dernier, la jeune adolescente avoue à l’école que son beau-­père adopte de­puis une année un comportement différent.

Elle évoque auprès de l’in­firmière scolaire et de ses camarades de classe

« Cette dernière soirée » où il a été plus insistant, « plus agressif » avec « des papouilles, des bisous sur le cou et le haut de la poitrine ».

Elle raconte que le moment d’une quinzaine de minutes qui a lieu dans le salon prend fin avec le retour de la mère dans la pièce.

Quelques jours plus tard, cette dernière apprend les faits, elle la croit.

Elles se rendent à la gendarmerie pour déposer plainte.

La jeune fille réitère ces mêmes mots aux agents.

Une enquête est ouverte, des témoignages sont recueillis et une exper­tise psychiatrique est effectuée sur monsieur.

Que s’est-­il passé ?

« Je l’ai considérée comme ma belle-­fille jusqu’au moment où je me suis perdu », balbutie le pré­venu entre deux sanglots.

Devant les juges ce jeudi, il affirme ne pas avoir d’attirance pour les jeunes filles, mais lors de l’enquête, il révèle en garde­ à ­vue

« Etre amoureux de sa belle-­fille et aussi de sa maman. »

À la barre, il répète :

« Je croyais avoir des sentiments pour elle. Lorsque je me rapprochais, elle disait « comme tu veux », stupidement j’y ai cru. »

L’homme se dit déçu, désolé, il pleure, essuie ses larmes et martèle :

« Je suis devenu un monstre. »

Assise derrière le prévenu, la mère écoute attentivement mais ne le regarde pas.

Pour elle aussi, les explications déclenchent des larmes.

« Vous ne vous dites pas que c’est com­pliqué pour elle d’avoir un beau-­père qui lui fait des avances ? » interroge la présidente du tribunal, Anne Guérin.

« Si, mais c’était trop tard. Je la remer­cie d’avoir parlé pour mettre fin à tout ça », rétorque­-t-il.

Le substitut du procureur souligne le comportement repentant du prévenu qui a, depuis plusieurs mois, entamé un suivi psy­chologique pour comprendre la ge­nèse de ses sentiments.

« Même s’il est difficile de considérer que les bisous d’un beau-­père envers sa belle-­ fille sont devenus des bisous d’un homme amoureux, en reconnaissant spontané­ment les faits, vous avez adopté la meilleure attitude pour réparer ce que vous avez commis. »

« J’ai la finesse de penser que vos regrets sont sin­cères », confesse le substitut qui re­quiert 6 mois d’emprisonnement as­sorti d’un sursis simple. Une façon de marquer que le prévenu a « bravé l’in­terdit ».

À ces réquisitions, le conseil du prévenu répondra que son client est « véritablement dévasté ».

Maître Vignon, l’avocat de la victime, ajoute :

« Il faut imaginer le désarroi de l’enfant face aux agissements de son beau-­père. C’est quelqu’un qu’elle esti­mait et en qui elle avait confiance. Leur vie est brisée. »

Les juges ont décidé de reconnaître le prévenu responsable et l’ont condamné à un an d’emprisonne­ment intégralement assorti d’un sur­sis simple.

Il a également l’interdic­tion d’entrer en contact avec la vic­time pendant 3 ans et de paraître à son domicile.

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