Orne | Condamné pour viols et agressions sexuelles sur ses filles et une autre mineure

L’affaire a été jugée à huis-clos.

« Arrivera-t-elle à se reconstruire après ces viols répétés pendant des années ? » Me Lionel Sapir marque un temps de pause dans la salle du tribunal d’Alençon lorsqu’il rappelle les faits de viols commis par un père sur sa fille pendant six ans, entre 2015 et 2021, dans l’Orne.

« Les actes ont commencé dès l’âge de 10 ans et se répétaient pendant les vacances d’hiver, de Pâques, la Toussaint et Noël », évoque Me Lionel Sapir.

Dans le verdict rendu public, la juridiction a déclaré coupable le trentenaire de l’ensemble des faits commis sur les trois victimes.

L’auteur a reconnu les faits

Le père a été condamné à une peine de 14 ans de réclusion criminelle.

Une peine motivée par la « reconnaissance de la gravité des faits de la part de l’auteur » qui se sont « produits dans l’intimité familiale, alors qu’il occupait un rôle d’ascendant ».

Dominique Veillard, la présidente de la cour criminelle, a rappelé ses deux condamnations avec du sursis « pour exhibitions sexuelles », dont l’une était toujours en cours pendant la période de prévention.

À sa sortie de détention, le trentenaire aura un suivi sociojudiciaire de dix ans incluant une injonction de soins, une interdiction de paraître dans l’Orne et la Seine-Maritime et de contact avec des mineurs, dans une activité professionnelle ou de bénévolat.

Son nom est inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

À l’audience sur intérêts civils, les avocats ont demandé des indemnisations pour les victimes : 60 000 € pour la fille victime des viols, 15 000 € pour la fille victime d’agression sexuelle, 5 000 € pour la mère des filles, qui a géré en tant que victime indirecte, « une situation de crise et psychologique » et 10 000 € pour l’amie des soeurs qui souffre de « symptômes post-traumatiques ».

Dans son délibéré, la juridiction a condamné l’accusé à verser 50 000 € et 15 000 € aux deux jeunes plaignantes, 2 000 € à son ex-compagne et 6 000 € à l’amie des enfants.