Mamers | Le papy incestueux agressait sexuellement ses petits-enfants

C’est le grand-père à qui l’on confiait les petits-enfants par alliance. Mais en 2022, cet ancien agriculteur, vivant à Mamers (Sarthe), est accusé par l’un de ses petits-enfants par alliance, d’agression sexuelle.

Le cadet avait fini par rapporter à sa mère que le retraité avait glissé la main dans son slip et touché ses parties génitales. La benjamine a elle aussi subi des attouchements, tandis que l’aînée a déclaré avoir repoussé l’homme qui tentait de l’embrasser sur la bouche.

L’homme âgé de 71 ans est également accusé d’avoir agressé sexuellement à plusieurs reprises deux autres petits enfants, dont il s’occupait également. Les faits se seraient produits entre janvier 2021 et mai 2022 à Mamers.

Après les dénonciations des enfants, âgés entre 3 et 14 ans, les parents déposent plainte à la gendarmerie.

Interrogés par les gendarmes, les enfants sont constants dans leurs déclarations qui concordent.

Les gendarmes interrogent aussi les proches de cet ancien agriculteur, notamment sa fille biologique issue d’une union précédente.

Celle-ci décrit son père comme un homme « pervers » et leur explique qu’elle a formellement interdit à ses enfants de jouer avec leur grand-père, ni même qu’ils les prennent sur ses genoux.

Malgré les conclusions des experts, qui ont observé des troubles chez les enfants, ainsi que des témoignages de proches quant à ces comportements déplacés, le prévenu s’est borné à nier les faits.

Tout au long de l’instruction, l’homme nie les faits et dit qu’il est innocent. Placé en détention le 28 janvier 2023, l’homme refuse d’être soumis à une expertise psychiatrique qui avait été demandée lors de sa première comparution devant le tribunal le 15 mars 2023.

Devant le tribunal, le prévenu, presque sourd, a contesté les faits qui lui étaient reprochés.

« Je n’ai rien fait ! », a-t-il clamé lors de sa comparution immédiate au tribunal du Mans, mardi 2 mai 2023.

La présidente lui a fait remarquer que :

« Le problème, c’est qu’il y a plusieurs personnes qui disent la même chose ».

Durant l’audience, la femme du septuagénaire a demandé la parole. Elle a indiqué que :

« Tout est faux ! ».

Le procureur a déclaré :

« Ce dossier est un dossier triste ».

Elle a souligné le traumatisme des trois victimes qui partiront dans la vie « avec un handicap supplémentaire », né de ces abus qu’ils ont subis de la part de ce grand-père qui avait la responsabilité de veiller sur elles.

Elle a requis à l’encontre du prévenu 5 ans de prison ferme. Quant à l’avocate du prévenu, elle a demandé une peine adaptée pour son client.

Reconnu coupable des faits, qui lui sont reprochés, le septuagénaire a été condamné à 3 ans de prison ferme.

Inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’Infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS), il a été maintenu en détention.

Ce n’est pas la première fois que ce retraité de 71 ans, un ancien agriculteur, se retrouvait devant un tribunal: en 1988, il avait été condamné à purger 12 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son beau-frère.