Toulon | Un soignant condamné pour atteinte sexuelle sur une adolescente

Une relation ambigüe s’était nouée dans une structure de l’aire toulonnaise, spécialisée dans l’accueil de mineurs fragiles sur le plan psychologique.

Il était reproché à ce psychomotricien, âgé de 27 ans à l’époque des faits en 2018, d’avoir entretenu une relation sentimentale avec la victime alors placée dans une structure d’accueil d’enfants en proie à des troubles du comportement.

Le procureur de la République, dont les réquisitions ont été suivies à la lettre, avait dénoncé “une relation asymétrique, dès le départ, entre un psychomotricien et une patiente en situation de vulnérabilité”.

“J’aurais pu, j’aurais dû en parler”

Les charges ont notamment reposé sur le témoignage de la victime mais aussi sur des centaines de messages échangés entre les protagonistes.

Le jeune homme avait notamment incité l’adolescente à l’embrasser sur la bouche.

“Je reconnais avoir dépassé le cadre professionnel mais je n’ai jamais eu de geste déplacé”,

avait déclaré le prévenu lors de son procès, le 11 mai dernier.

“J’aurais pu, j’aurais dû en parler avec le psychiatre, je me suis laissé embarquer dans cette histoire.

Ce n’était pas de l’amour mais un sentiment d’affection.”

Des expertises psychiatrique et psychologique avaient mis en exergue “un manque d’expérience professionnelle”, “une immaturité affective” et n’avaient pas décelé “d’indice d’une structure perverse”.

Jusque-là sans antécédent judiciaire, le psychomotricien – qui exerce désormais en milieu hospitalier – devra indemniser la victime à hauteur de 5.000 euros au titre de son préjudice moral.