Saint-Benoît-du-Sault | Un entraîneur de 52 ans condamné pour abus sexuels sur une joueuse

non

Un entraîneur de foot condamné pour agression sur une joueuse mineure
Un homme de 52 ans a été condamné mercredi 1er juin par le tribunal judiciaire de Châteauroux à un an de prison avec sursis après avoir, entre autres, embrassé une des jeunes filles qu’il entraînait et qu’il avait emmenée, seule, au stade.

En juin 2018, à l’occasion d’une réunion extraordinaire, les dirigeants du club de football de Saint-Benoît-du-Sault décident de mettre à pied l’entraîneur des jeunes joueuses. Une adolescente de 13 ans vient, en effet, de révéler qu’elle a, quelques jours plus tôt, été victime des assauts de ce coach – qui l’aurait, à l’occasion d’un moment passé seul avec elle, embrassée sur tout le visage, et sur la bouche.

L’homme en question, âgé de 48 ans, était passé chercher la collégienne chez elle, un vendredi, juste après les cours, pour la « punir » d’avoir manqué un entraînement – ou bien d’avoir mal parlé à un adulte, les versions divergent. Il souhaitait qu’elle l’accompagne au stade et qu’elle l’aide à y déplacer un panneau publicitaire. Les lieux étaient alors déserts et fermés, et tous deux y avaient accédé via un trou dans le grillage.

Négations fermes du prévenu

Jugé le 1er juin 2022 pour agression sexuelle sur mineure, le prévenu nie la scène décrite par la jeune footballeuse, mais reconnaît un échange qui l’a “gênée” au sujet des changements de son corps et de sa future vie sexuelle.

“J’étais proche de sa famille, rappelle, à la barre, le désormais quinquagénaire. J’ai aidé [cette adolescente], qui était perturbée par la séparation de ses parents. Si c’était déplacé, je m’en excuse.”

Trois semaines plus tôt, l’homme s’était déjà présenté chez la jeune fille – toujours en l’absence du père de celle-ci – pour lui annoncer qu’elle ne figurerait pas sur la prochaine feuille de match, et lui avait fait un “câlin” pour la consoler. À la mention de cette précédente visite, le président interpelle le prévenu :

“Vous-même avez un fils. Comment auriez-vous réagi si un entraîneur était venu le voir, puis était passé le chercher sans que vous le sachiez et alors que vous n’étiez pas chez vous ?”

Des “propos déplacés” relevés par le club

Après la révélation des faits par l’adolescente, le président du club avait fait état de propos ” désobligeants, déplacés” de l’homme envers les filles de son équipe, ainsi que d’intrusions dans les vestiaires alors qu’elles étaient en sous-vêtements. « Ce n’est arrivé qu’une seule fois, se défend le prévenu. J’avais, d’ailleurs, une “référente” qui devait me faire savoir quand les joueuses étaient prêtes et que je pouvais entrer. Vous savez, les filles de 13-14 ans, c’est pas facile à gérer… »

Les seuls faits que conteste [l’entraîneur], ce sont ceux qui le gênent

Me Gravat, avocat de la victime et du père de cette dernière

” Les seuls faits que conteste [l’entraîneur], ce sont ceux qui le gênent”,

relève Me Florent Gravat, représentant la partie civile – la jeune femme et son père –, et pour lequel l’agression sexuelle “ne fait aucun doute”.

“Dans ce dossier, nous avons tout ce que nous pouvons avoir pour des faits de cette nature”,

renchérit le ministère public, qui invoque le contexte, mais aussi les descriptions de la collégienne, “affectée”, à la suite de l’épisode.

Des déclarations divergentes

Les choses ne sont pas si simples aux yeux de Me Aurore Cédié, qui pointe des “divergences” dans les déclarations de la plaignante : selon les récits, le coach lui aurait tantôt pris la main, tantôt touché la cuisse en voiture ; Une seule fois, elle a confié avoir ” tourné la tête ” lorsque l’homme a essayé de l’embrasser.

D’autre part, rappelle l’avocate de la défense, trois autres jeunes filles ont été entendues, ainsi qu’une mère, qui n’ont noté aucune parole, aucune attitude déplacée de la part de l’entraîneur.

Le tribunal déclare ce dernier coupable, et le condamne à douze mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire de deux ans. L’homme écope, en outre, d’une interdiction d’exercer une activité auprès de mineurs durant cinq ans, ainsi que d’une peine d’inéligibilité de la même durée. Il devra verser à la partie civile 2 000 euros de dommages et intérêts.

D’autre part, rappelle l’avocate de la défense, trois autres jeunes filles ont été entendues, ainsi qu’une mère, qui n’ont noté aucune parole, aucune attitude déplacée de la part de l’entraîneur.

Le tribunal déclare ce dernier coupable, et le condamne à douze mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire de deux ans. L’homme écope, en outre, d’une interdiction d’exercer une activité auprès de mineurs durant cinq ans, ainsi que d’une peine d’inéligibilité de la même durée. Il devra verser à la partie civile 2 000 euros de dommages et intérêts.

Source(s):