Chateauroux | Un homme condamné pour le viol d’une fille de 12 ans

À l’énoncé du verdict, l’accusé baisse la tête. Après deux jours d’audience, les jurés et la cour, présidée par Sami Ben Hadj Yahia, n’ont pas suivi à la lettre les réquisitions de l’avocate générale, qui avait demandé une peine de 11 ans de réclusion.

Un côté manipulateur de l’accusé

À l’issue des délibérations, c’est une peine de 10 ans qui a été prononcée. Une peine qui vient sanctionner le comportement de cet homme qui avait 23 ans, en 2019, lorsqu’il a abusé sexuellement d’une jeune fille qui avait alors 12 ans. Les jurés et la cour ont retenu

“le côté manipulateur de l’accusé, qui, même s’il a dit qu’elle était consentante, a profité qu’elle était mal dans sa peau pour obtenir d’elle ce qu’il voulait”.

La corruption de mineur retenue

En l’occurrence, des relations sexuelles avec pénétration, confirmée par des certificats médicaux, mais aussi des photos, des vidéos, des actes de masturbation.

“L’accusé a considéré la victime comme une adulte, et a profité de son statut de « grand frère ».

De fait, la corruption de mineure est confirmée”, détaillent les motivations du jugement lues par le président Sami Ben Hadj Yahia.

Sonné par le verdict, l’accusé, qui a déjà effectué une année de détention préventive, devra aussi se soumettre à un suivi sociojudiciaire de cinq ans à l’issue de sa peine ferme. Il a aussi pour obligation d’avoir une activité professionnelle afin de dédommager la victime. Il a également reçu une injonction de soins.
Cette affaire était la dernière de la seconde session d’assises de l’Indre et avait débuté jeudi matin.

Elle s’est tenue à huis clos. L’accusé a dix jours pour faire appel. Quelques minutes après le verdict, son avocate, Maître Laura Mignard, du barreau de Châteauroux, a précisé qu’elle en discuterait avec son client « la semaine prochaine. » C’est Maître Élodie Senly, du barreau de Bourges, qui représentait la victime.