Port-en-Bessin-Huppain | Un homme de 40 ans agresse plusieurs mineurs au camping

« J’ai fait une bêtise, c’était sans le vouloir… »

A la barre, le prévenu n’était pas bavard. Il vient d’être reconnu coupable par le tribunal judiciaire de Versailles de 2 agressions sexuelles sur des mineurs de moins de 15 ans commises en août 2017 au camping de Port-en-Bessin-Huppain, dans le Calvados.

Cet habitant de Carrières-sous-Poissy (Yvelines) écope de 2 ans de prison avec un sursis probatoire de 3 ans, impliquant une obligation de soins psychologiques, l’interdiction de travailler avec des mineurs ou d’entrer en contact avec ses victimes.

Cet été-là, il part en vacances avec son fils de 6 ans, une amie à lui, son compagnon et sa fille. Le couple dort dans une partie de la toile de tente. Le mis en cause, qui a alors 40 ans, dort entre son fils et la fillette, âgée de 11 ans.

Un matin cette dernière fait des confidences inquiétantes à sa mère.

« Elle explique que vous vous êtes frotté à elle, et que vous êtes même monté sur elle, indique le président du tribunal. Elle dit avoir entendu votre fils vous dire d’arrêter de toucher son zizi. »

Le quadragénaire, très silencieux, répond ne pas se souvenir des faits, après les avoir niés lors de ses précédentes auditions. En ce qui concerne son fils, il explique :

« il mettait mal son zizi, je l’aidais. »

De quoi agacer le juge.

« Mais enfin c’est n’importe quoi, lâche-t-il. Il est en train de dormir pas de mettre sa culotte ! »

Le lendemain de cette agression, le mis en cause en commet une autre, toujours sur la même jeune fille. Alors qu’elle joue avec son beau-père, à quatre pattes, l’ami de sa mère lui met un doigt dans les fesses, au-dessus du pyjama. Un geste qu’il finit par reconnaître devant le tribunal.

Un jeune adolescent aussi victime

Mais ces accusations ne sont pas les seules dans le camping normand où séjourne l’Yvelinois. Un garçon de 13 ans a lui aussi déposé plainte après qu’il lui a mis un doigt dans les fesses, toujours au-dessus des vêtements, alors qu’il jouait au ping-pong.

Présent lors de l’audience, le jeune homme domicilié à Bonnières-sur-Seine a expliqué que l’individu passait son temps avec les enfants au camping, qu’il avait régulièrement des propos à caractère sexuel, et qu’il était très grossier.

« Je sens qu’on a violé mon intimité et je suis très gêné »,

avait-il déclaré au cours de l’enquête.

Dans ce dossier, 3 autres mineurs avaient déposé plainte après des propos vulgaires et des comportements à caractère sexuel du quadragénaire. Dans la piscine, il avait tenté de « caresser le ventre » d’une jeune fille de 13 ans, et en avais saisie une autre par la jambe. Au camping, il avait aussi mis la main sur la cuisse d’une jeune fille de 15 ans à deux reprises.

La justice a prononcé un non-lieu pour ces 3 plaignants, les faits n’étant pas suffisamment caractérisés. La pluralité des témoignages a cependant convaincu le tribunal de Versailles de la mauvaise foi du Carriérois de 44 ans, resté dans le déni jusqu’au bout de l’audience. Décrit comme immature et égocentré par ses proches, il est désormais inscrit au fichier national des délinquants sexuels.