Tulle | Cyril “Bambin” reconnu coupable de plusieurs abus sexuels sur des enfants

C’est en 2020 que les faits ont été portés à la connaissance de la justice, en Corrèze. Un homme de 46 ans était entendu pour des faits d’agression sur mineures, toutes des petites filles qui avaient à peine une dizaine d’années.

Il a été jugé, mardi, devant le tribunal correctionnel de Tulle (Corrèze) et condamné à 7 ans de prison et 10 ans de suivi sociojudiciaire.

« Il a été placé en détention provisoire dès sa mise en examen »,

complète l’avocate Christel Jousse, qui défendait l’une des victimes indriennes.

Des agressions commises dès 2013 dans l’Indre

Si la première plainte émane d’une jeune victime résidant en Corrèze, l’homme a également sévi dans le département de l’Indre, quelques années auparavant, à partir de 2013, pour l’une des victimes.

« Il y a eu des mécanismes de refoulement psychologiques, les victimes étaient trop jeunes à l’époque pour comprendre ce qu’il se passait. Le premier signalement a permis à d’autres faits de se dénouer »,

détaille l’avocate. C’est à la suite de son interpellation que d’autres victimes sont venues témoigner.

Pendant plusieurs heures, mardi, il a été jugé en Corrèze. Il aura fallu 3 heures, pour que l’homme lâche, au cours de l’audience :

« J’ai une attirance sexuelle pour les enfants et les jeunes filles. »

Les agressions qu’il a commises ont eu lieu dans un cadre familial et amical. L’homme était un proche, un ami ou un voisin des victimes. « Il les voyait souvent », détaille l’avocate. Des rencontres à son domicile ou chez les victimes qui ont conduit l’homme à avoir des actes d’agressions sexuelles sur ces petites filles. Ces agressions avaient lieu dans des situations similaires de soirées arrosées où le prévenu s’est dit « défoncé ».

Reconnu coupable des faits

Le tribunal a relaté des faits pour 5 des victimes, nées entre 2001 et 2009.

« À l’audience, ma cliente a pu se rendre compte, en voyant les autres victimes, qu’elle n’était pas seule. Que rien n’était de sa faute. C’était important de l’entendre »,

explique Me Jousse. L’homme, surnommé « bambin », est décrit comme proche des enfants, accueillant avec eux. Il a en revanche été relaxé sur des faits d’exhibition sexuelle, face à des enfants, dans l’Indre.

Le prévenu a été, dans le passé, victime d’agression sexuelle étant enfant et son avocat Me Frayssinet a rappelé sa maladie chromosomique qui a créé une déformation de ses organes génitaux et une protubérance mammaire.

« Cela a peut-être eu un impact sur sa construction identitaire et sexuelle »,

cite La Montagne.

Cyril Bambin a été reconnu coupable des faits d’agressions sexuelles sur mineures de moins de 15 ans et un mandat de dépôt a été prononcé à l’issue de l’audience. Il est donc retourné en prison à l’issue de l’audience, où il était incarcéré en détention préventive depuis septembre 2020.