International | L’OMS supprime l’aliénation parentale de l’index de sa classification

Quand le Syndrôme de l’Aliénation parentale n’aliène plus personne

 

Un focus fut porté sur le blâme envers les mères dans les tribunaux de la famille ou dans le cadre de la médiation familiale, et sur leur pathologisation avec l’usage du syndrome d’aliénation parentale. La difficulté des mères à protéger leurs enfants, après la séparation, fut également mise en avant.

Il est nécessaire de rappeler la position de l’Organisation Mondiale de la Santé :

« non, l’Organisation Mondiale de la Santé n’a pas reconnu l’aliénation parentale» .

L’expression était seulement présente dans l’index de sa Classification Internationale des Maladies 11 (CIM ou ICD-11).

Le 15 février 2020, l’OMS déclare avoir supprimé de son index et de sa classification cette notion pseudo-scientifique.

Ce sont les italiennes du groupe Facebook PAS: informazioni e disinformazione qui sont les premières à avoir diffusé l’information. Elles ont repéré un commentaire d’une équipe de l’OMS, Team3 WHO, sur la page de la Classification consacrée à la maltraitance psychologique (Psychological maltreatment), en réponse à une remarque rappelant que l’aliénation parentale n’avait pas de fondements scientifiques.

Team3 WHO déclare ainsi :

L’aliénation parentale a été retirée de la classification de la CIM-11 car il s’agit d’un terme et d’une question d’ordre juridique. Son inclusion à des fins de codification dans la CIM-11 ne contribuera pas à l’établissement de statistiques sanitaires valables ou significatives.

 

 

En effet, lorsque nous recherchons, après connexion sur le site, l’expression “parental alienation” dans la Classification, ou bien lorsque nous consultons l’entrée “Caregiver-child relationship problem”, l’expression n’apparaît plus.

 

 

Suite à l’indexation de la notion par l’OMS, ses partisan.e.s ont bien évidemment lancé aussitôt une campagne de désinformation. En août 2019, en France, le journal La Voix du Nord publiait un article rectifiant ces désinformations et rappelant que l’OMS avait indexé mais n’avait pas reconnu l’aliénation parentale.

Puis en novembre 2019, William Bernet, président du Parental Alienation Study Group, l’un des promoteurs les plus motivés de l’aliénation parentale, faisait état dans une newsletter, traduite et diffusée en France par l’ACALPA (Association de l’aliénation parentale), du positionnement du Comité Consultatif Médical et Scientifique (MSAC) de l’OMS, à savoir que :

La présence d’une notion dans l’index de la Classification n’implique pas de reconnaissance officielle de la part de l’OMS.

Une définition de l’aliénation parentale, dans l’entrée d’index uniquement, est apparue entre temps, ce qui aurait pu laisser croire à une prochaine reconnaissance de cette pseudo-théorie par l’OMS.

Le 29 octobre 2019, les discussions semblaient closes et l’absence de prise de position claire de la part de l’OMS entretenait la confusion. En effet la simple présence de cette notion, où qu’elle soit dans la Classification, favoriserait son instrumentalisation par ses promoteurs et son usage par des hommes violents dans les tribunaux de la famille, comme rappelé dans le Collective Memo of Concern to: World Health Organization about « Parental Alienation ».

Nous invitons toute personne, militant.e, journaliste, chercheur.e à diffuser cette information et à demander aux personnes qui persistent à affirmer que l’OMS a reconnu l’aliénation parentale de publier un correctif. Nous invitons également les législateur.ice.s à veiller à ne pas insérer dans la loi des notions sans fondements scientifiques.

 

source : reseauiml

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