FRANCS-MAÇONS : AU CŒUR DE LA RÉPUBLIQUE
Canal + | Documentaire – 15 Mai 2009 – Une enquête sur l’influence politiques des “Frères”.
Le magazine “Spécial Investigation” sur Canal Plus, présente le 15 mai 2009 une enquête de Pascal Catuogno sur le thème de la “Franc-Maçonnerie et le pouvoir au coeur de la République.”
Les obédiences, qu’elles aient une sensibilité de droite ou de gauche, s’ouvrent de plus en plus à l’extérieur pour prendre position sur les grands thèmes de société. Organisées en réseau, elles prennent des contacts à tous les niveaux politiques (parlement, Sénat, Conseil économique et Social, etc…), elles prennent contacts avec les ministres mais également en province, avec les maires et les représentants des Conseils Généraux, pour défendre les grandes valeurs de la République.
Ils seraient près de 150 000 en France. Leurs us mystérieux, leurs cérémonies cachées, leur culte du secret alimentent tous les fantasmes.
Et celui-ci en premier : dans les alcôves de leurs réseaux sous-terrains, les francs-maçons faussent-ils le jeu démocratique ?
Peuvent-ils faire ou défaire une élection ?
Pèsent-ils en somme dans l’ombre sur la politique française ?
Ces questions reviennent comme un leitmotiv à la “une” des magazines d’information et à la télévision.
La journaliste Sophie Coignard leur a récemment consacré un livre, Un Etat dans l’Etat, le contre-pouvoir maçonnique (éd. Albin Michel, 2009).
C’est encore sur ce supposé rôle occulte des “frangins” que se focalisent les caméras de Pascal Catuogno (TV Presse) pour Francs-maçons : au coeur de la République, un numéro du magazine “Spécial investigation” de Canal+.
L’influence politique est ici analysée au travers de deux événements principaux.
Le premier est l’élection à la présidence du Sénat, à l’automne 2008.
Deux candidats s’étaient déclarés dans les rangs de l’UMP, pour briguer le perchoir : Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre, et Gérard Larcher, maire de Rambouillet.
VOLONTÉ D’OUVERTURE
Aucun des deux impétrants n’est maçon. Mais, relate le documentaire, Gérard Larcher aurait la réputation d’être plus proche des “frères” et expliquerait la victoire de Gérard Larcher dans la course à l’investiture UMP.
Selon les chiffres avancés par l’auteur, quelque 80 sénateurs sur les 343 que compte l’Hémicycle seraient des “frangins”.
Seconde élection où l’influence des Francs-maçons aurait court-circuité le jeu logique de la démocratie : celle du président de la communauté urbaine de Lyon.
Une présidence qui aurait dû revenir en principe à la droite, celle-ci pouvant s’appuyer sur une majorité de six voix.
Pourtant, c’est Gérard Collomb, maire (PS) de Lyon, qui l’emporta, avec douze voix d’avance…
Or Gérard Collomb n’a jamais caché son appartenance à la franc-maçonnerie.
Ni que huit de ses vingt et un adjoints à la mairie de Lyon en sont également. Comment ce réseau a-t-il pesé sur le scrutin final ? Mystère, bien-sûr.
Gérard Collomb, qui “préfère la transparence”, n’esquive pas la question.
Il admet, face à la caméra de Pascal Catuogno, que des contacts avec tous les réseaux ont été activés, celui des francs-maçons y compris, comme celui des amitiés.
Ces déclarations, et l’ouverture, assez rare, à des caméras de cérémonies d’intronisation ou du rituel stupéfiant de l’Assemblée générale de la Grande Loge nationale de France témoignent d’une volonté d’ouverture et de transparence des “frangins”.
Pascal Catuogno (France, 2009, 52 minutes).
Sources :