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Affaire Claude Dunand, Réseau Pedocriminel Sadomasochiste | Auxerre | France 3

Source :

Dans les années 80, près d’Auxerre, la découverte scabreuse du réseau sadomasochiste organisé par Claude Dunand et sa femme jette une nouvelle ombre sur la région déjà endeuillée par les multiples disparitions inexpliquées de jeunes femmes de la DDASS.

30 ans après, la lumière n’est toujours pas faite sur cette affaire. Certes Claude Dunand a été condamné, mais ses “clients” courent toujours. Comment la justice a-t-elle pu à ce point être inefficace ? Qui tirait les ficelles ?

Et surtout qui étaient ces fameux “clients”, dont on sait qu’ils étaient des hommes riches et certainement influents…

Huguette et Michaëla, les jeunes femmes torturées dans la cave de Claude Dunand, sont les victimes visibles de cette sordide histoire, mais elles sont certaines de ne pas avoir été les seules à subir ce terrible sort.

Alors qu’elles tentent aujourd’hui de vivre avec les nombreuses séquelles laissées par leurs tortionnaires, elles réclament toujours justice, et dénoncent une enquête bâclée, voir… sabotée.

Auxerre, la justice en question Un documentaire réalisé par Thierry Fournet et Anne Marty Diffusé lundi 26 mars 2018 après le Soir 3 sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté Une coproduction France 3 Bourgogne-Franche-Comté et AMDA Production

Source : France 3

« Cette affaire a été sabotée »

Source : Le Parisien

DANIEL STILINOVIC, ancien substitut du procureur d’Auxerre

Daniel Stilinovic est un ancien magistrat français

DEPUIS SEPT MOIS, les enquêtes sur les disparues de l’Yonne sont figées, dans l’attente de l’examen par la Cour de cassation, cet après-midi, de l’éventuelle prescription de ces meurtres, qui auraient été commis entre 1977 et 1979 par Emile Louis.

Le parquet général soutiendra qu’aucun de ces crimes n’est prescrit, s’appuyant sur une demande de renseignements au sujet de ces jeunes filles adressée en 1993 à plusieurs administrations. Mis en cause dans le scandale judiciaire provoqué par cette affaire, suite à la disparition de dossiers du tribunal d’Auxerre, Daniel Stilinovic, 54 ans, ancien substitut du procureur, dénonce une

« conspiration du silence »

et refuse d’être « un bouc émissaire désigné » en raison de sa « grande gueule ».

« L’affaire des disparues de l’Yonne est liée à celle de la maison de torture d’Appoigny,

assure Daniel Stilinovic.

Des clients y payaient très cher pour infliger des sévices sexuels à des jeunes femmes qui, elles aussi, venaient de la Ddass, et étaient sans famille et sans défense. »

Cette maison est découverte le 22 janvier 1984 après la fuite d’une des pensionnaires, Huguette.

A leur arrivée, les enquêteurs trouvent une autre victime, Mickaëlla, dont le corps porte des blessures profondes. Toutes deux sont passées par les foyers où les disparues étaient scolarisées. Daniel Stilinovic suspecte Emile Louis d’avoir trempé dans l’affaire d’Appoigny, mais ce dernier purgeait alors, en région parisienne, une peine de cinq ans de prison pour agressions sexuelles sur mineurs.

Des craintes pour sa sécurité
Le tenancier de la maison d’Appoigny, Claude Dunand, un VRP en surgelés, a été condamné à perpétuité en 1991. Il a été remis en liberté en juin 2001.

« Cette affaire a été sabotée »,

lâche Daniel Stilinovic.

Selon lui, les carnets ­ qui ont disparu ­ contenant la liste des notables qui étaient clients de la maison d’Appoigny sont une des clés de l’affaire Emile Louis.

L’avocat de Claude Dunand, M e Liénard, reconnaît que

« ces documents ne se sont sans doute pas envolés par hasard. On ne perd pas le nom de personnalités qui viennent percer les seins de jeunes femmes ».

Désigné comme l’auteur de « négligences » pour « avoir mal aiguillé le dossier des disparues » par l’inspection des services judiciaires, Daniel Stilinovic nie en bloc et dit craindre pour sa sécurité.

« Je ne crois plus au suicide du gendarme Jambert (NDLR : l’enquêteur qui avait, dès fin 1981, désigné Emile Louis comme le suspect principal). Ses documents personnels ont curieusement disparu. Et puis il y a eu aussi la mort en prison de l’ancien chef de la police municipale d’Auxerre. Je l’avais fait arrêter à la Toussaint en 1983, après la saisie à son domicile de sacs entiers de documents pornographiques mettant en scène des enfants. »